La notion de croyance peut être envisagée selon trois aspects : la foi, la persuasion et l'intuition. Croire en quelque chose, ce n'est pas simplement le percevoir ou le penser mais ajouter à cette saisie un élan supplémentaire.
La croyance est de l'ordre de l'appréhension immédiate, coupée d'une justification rationnelle. En même temps la croyance possède le pouvoir de faire exister un objet : elle peut apparaître alors comme un outil de fabrication, d'invention, voire de falsification.
La dimension logique et épistémique de la croyance ne peut donc être négligée : il est requis d'examiner son rapport à la vérité. Une analyse du langage de la croyance prend dès lors toute son importance, puisqu'elle permet de questionner (notamment) le mode de validité spécifique des énoncés de croyance et leur rapport aux énoncés de connaissance. Sous ses différentes formes, l'approche langagière contemporaine prend ainsi le relai d'approches philosophiques plus classiques.